Si vous recherchez une formation en alternance, vous vous êtes surement déjà demandé ce que pouvait bien signifier toutes ces abréviations ou ce jargon qui accompagne souvent les noms des diplômes.
Ainsi, il est primordial que la formation en alternance que vous visez corresponde à un niveau au RNCP et bénéficie d’un visa. Nous vous proposons de décrypter ces labels qui peuvent paraître obscures au premier abord.
S’assurer que votre formation en alternance dispose du label « visa »
Le premier des labels que doit posséder une formation en alternance est le « visa ». C’est le plus difficile à obtenir pour une école de commerce ou de management.
L’école doit avoir été préalablement reconnue par le ministère de l’Éducation nationale depuis 5 ans au minimum pour y prétendre (voir l’encadré, « Un diplôme n’est jamais reconnu »). Le visa, accordé, pour une durée de 1 à 6 ans, à des diplômes de bac+3 à bac+5 en garantit la valeur pédagogique.
Le visa est une reconnaissance de la qualité du contenu de la formation, de la pédagogie et du corps professoral. Le ministère de l’Enseignement supérieur délivre le visa après avis de la CEFDG (Commission d’évaluation des formations et des diplômes de gestion).
Pour les écoles d’ingénieurs, c’est la CTI (Commission des titres d’ingénieurs) qui accorde l’autorisation de délivrer le titre d’ingénieur diplômé.
La liste des diplômes visés (et la durée du visa, 6 ans au maximum, renouvelables) des établissements est publiée chaque année au « Journal officiel ». Le titre d’ingénieur est garant de la qualité de la formation et confère le grade de master.
Une formation dotée d’un niveau RNCP
Un autre critère pour s’assurer que la formation en alternance est reconnue par l’Etat et que l’école bénéficie bien d’un titre RNCP.
C’est devant la CNCP (Commission nationale de la certification professionnelle) que les écoles déposent une demande d’enregistrement au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) pour leurs formations de courte durée ou très spécialisées.
La procédure ne repose pas sur des critères essentiellement académiques, comme pour le visa. Ainsi, ce sont principalement les débouchés professionnels de la formation qui sont pris en compte pour octroyer ce titre RNCP à une formation en alternance.
Pour qu’une formation obtienne ce label Il faut ainsi avoir diplômé trois promotions, ce qui témoigne de l’ancienneté de la formation.
Dans ce cas aussi, c’est la CNCP qui se charge de contacter les anciens élèves de ces établissements afin de s’assurer qu’ils occupent bien un poste en rapport avec la formation, avant de l’enregistrer (ou l’inscrire – et non pas la certifier comme le disent parfois les établissements) au RNCP.
Un niveau RNCP : des compétences reconnues sur le marché du travail
Avant de postuler à une formation en alternance, il est donc très utile de vérifier que certaines compétences acquises lors de la formation en alternances sont reconnues sur le marché du travail. Ainsi, chaque formation inscrite dans le RNCP est associée à un critère d’équivalence professionnelle.
Concrètement, ce niveau RNCP (qui va de V à I) est un critère d’équivalence professionnelle (et non pédagogique). Il indique que le cursus préparé débouche sur des compétences et des aptitudes professionnelles équivalentes à celles validées par un CAP (RNCP niveau V), le bac ( RNCP niveau IV), un bac+2 (niveau III), un bac+3/4 (niveau II) ou un bac+5 (pour le niveau I).
Cependant, ce sont des ce sont des compétences reconnues sur le marché du travail, mais pas obligatoirement par les établissements, dans le cadre d’une poursuite d’études.
Ainsi, si votre titre est inscrit au niveau II au RNCP (équivalent à une licence ou un M1), rien n’oblige une université à considérer que vous pouvez poser votre candidature en master, que ce soit en M1 ou en M2.
Certains diplômes sont inscrits au RNCP sans passer par une commission, puisqu’ils répondent aux critères fixés par le ministère ou les professionnels (nombre d’heures de cours, durée de stage, etc.). Il en va ainsi pour les titres universitaires (licence, licence professionnelle, master), les diplômes nationaux et les CQP (certificats de qualification professionnelle).
Il arrive qu’une école proposant plusieurs formations n’en ait que certaines enregistrées au RNCP ; un peu de vigilance s’impose donc.
Lorsqu’une école indique sur sa plaquette que sa formation est inscrite ou enregistrée au répertoire, il vaut mieux aller vérifier directement sur le site officiel si elle dispose bien d’un titre RNCP.
Attention, la recherche n’est pas évidente, car l’enregistrement ne se fait pas toujours sous l’intitulé du diplôme ou de l’école. Si vous ne trouvez pas l’information, vous pouvez toujours contacter par mail le RNCP pour demander des informations sur une société particulière.
Les confusions à éviter
L’une des erreurs les plus répandue est de confondre les diplômes de master et master. Si le master est un nom de diplôme, il correspond également à un grade. Par conséquent, certaines formations de niveau bac+5, qui ne débouchent pas forcément sur un diplôme de master, peuvent néanmoins donner le grade de master. Ce grade constitue un gage de qualité du cursus.
À l’inverse, vous trouverez des formations baptisées mastère, Master of, MBA (Master of Business Administration), cycle ou programme de mastère, qui n’ont rien à voir avec le diplôme national délivré par les universités ou avec le grade.
Enfin, une autre erreur à éviter est de penser que ce sont les diplômes en tant que tels qui sont reconnus. En vérité, l’Etat de ne reconnait que des établissements.
Ainsi, un diplôme prétendument « reconnu par l’État » ne peut être, en fait, que visé, habilité, inscrit ou enregistré et cela signifie qu’il correspond seulement à un niveau sur le RNCP.
En revanche, une école peut être reconnue par l’Éducation nationale comme apportant un concours utile au service public de l’enseignement supérieur – mais cette reconnaissance ne préjuge en rien de la qualité des études (c’est l’école qui est reconnue, pas ses formations).
Enfin, il faut savoir que le ministère de l’Éducation nationale ne reconnaît que les écoles qui dépendent de lui. Les écoles rattachées à d’autres ministères (de la Santé, de la Culture) doivent l’être par le ministère qui les concerne.
Maintenant que vous savez comment vérifier si une formation est de qualité ou non, vous pouvez commencer à cherche une formation, mais aussi une entreprise pour votre alternance !